Quelqu'un qui est dépressif, qui n'aime pas la vie, qui ne s'aime pas lui-même... il est à des années-lumière de cette vie spirituelle, alors ?!
Non. Car tu peux aussi vivre intensément ces moments de crise, ces moments où les choses ne vont pas comme tu veux... puisqu'il s'agit d'accepter la vie telle qu'elle est. Quelle qu'elle soit dans l'instant. Il y a des gens dépressifs qui sont très spirituels. Vivre intensément, c'est ne pas se poser davantage de questions que ce qu'on se pose déjà du seul fait de se prendre pour une personne.
Non. Car tu peux aussi vivre intensément ces moments de crise, ces moments où les choses ne vont pas comme tu veux... puisqu'il s'agit d'accepter la vie telle qu'elle est. Quelle qu'elle soit dans l'instant. Il y a des gens dépressifs qui sont très spirituels. Vivre intensément, c'est ne pas se poser davantage de questions que ce qu'on se pose déjà du seul fait de se prendre pour une personne.
C'est sentir les choses, sentir ce qu'on est en train de faire, se donner entièrement à la vaisselle qu'on est en train de faire, au choc émotionnel qui vient nous perturber..
plutôt que de penser ?
C'est vivre sa vie en faisant la vaisselle et en ayant dans la tête toutes sortes de pensées qui nous embarquent ailleurs. C'est s'accepter vraiment tel qu'on est, avec cette petite voix dans la tête puisque c'est elle qui se présente.
plutôt que de penser ?
C'est vivre sa vie en faisant la vaisselle et en ayant dans la tête toutes sortes de pensées qui nous embarquent ailleurs. C'est s'accepter vraiment tel qu'on est, avec cette petite voix dans la tête puisque c'est elle qui se présente.
On parle souvent du témoin, de l'observateur : être conscient de ce qu'on fait, se voir en train de penser, en train de réagir... Ce ne serait même pas la peine !
S'accepter tel que l'on est, tel que l'on vit... y compris d'avoir vécu toute une journée sans être conscient une minute tellement on a eu de pensées. Et y compris la voix qui dit qu'on aurait dû être autrement dans telle situation, face à telle personne ou à telle émotion. Accepter l'existence. Parce que, de toute manière, tel que l'on est, avec ce que l'on perçoit, ce que l'on croit, on ne peut pas ne plus être là en tant que personne... Donc, il faut laisser faire, il faut laisser à cette puissance la possibilité de « se découvrir » quand elle l'aura décidé. Quand la sensation d'exister disparaît, il n'y a plus rien à faire. Le silence a un discours ininterrompu qui enseigne constamment.
Et pour ça le « oui » à la vie est plus propice que le « non » ?
Je ne dirais pas le oui... Une certaine neutralité, une justesse, plutôt. Parfois, on sent qu'il faut dire non. C'est davantage une fluidité, une justesse, qu'un « oui ». Une neutralité qui permet de ne pas totalement être là... tout en étant là.
Yolande "Le silence guérit"
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