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Comment concilier une recherche spirituelle et notre réalité de tous les jours?

Souvent, dans notre "quête du Soi" nous nous mettons à considérer le monde comme illusoire, donc à nous en désintéresser.

Pourtant, ce monde des événements éphémères n'est que l'expression rayonnante du Soi.

Ce blog tente d'exprimer une attention à ce monde éphémère et à la source d'où il surgit.

L'équipe de brouillondeconscience

lundi 6 septembre 2010

Le visage de l'Inde

Beaucoup d'humour, plutôt mordant, pour décrire cette nouvelle Inde technologique envahie de tours sécurisées, de téléphones portables, de prostituées ukrainiennes, de salles de fitness climatisées, de fast-foods et de whisky d'importation mais qui perpétue le système archaïque des castes, le rapport aliénant maîtres et servants, tolère les taudis, les embouteillages monstres, les mariages arrangés, la corruption...

Extrait : "Car, si vous projetez en effet de venir à Bangalore, j’ai des révélations importantes à vous faire. « M. Jiabao a une mission : apprendre la vérité sur Bangalore », a déclaré la journaliste de la radio. Mon sang s’est figé. Si une personne connaît la vérité sur Bangalore, c’est bien moi.
« M. Jiabao souhaite rencontrer quelques entrepreneurs indiens et entendre, de leur propre bouche, l’histoire de leur réussite. »
Sur ce point, la journaliste a fourni quelques explications. Il semblerait, monsieur, que vous autres Chinois, vous nous devanciez largement dans tous les domaines, à une seule exception : vous n’avez pas d’entrepreneurs. Or notre nation, bien que dépourvue d’eau potable, d’électricité, de système d’évacuation des eaux usées, de transports publics, d’hygiène, de discipline, de courtoisie et de ponctualité, possède des entrepreneurs. Des milliers et des milliers d’entrepreneurs. Principalement dans le domaine de la technologie. Et ces entrepreneurs – dont je fais partie – ont fondé toutes les sociétés d’externalisation et de sous-traitance qui, aujourd’hui, dirigent virtuellement l’Amérique. Vous espérez apprendre comment produire quelques entrepreneurs chinois ; tel serait, selon la radio, le but de votre visite. Cela m’a ravi".
     
Aravind Adiga, Le Tigre blanc, Éditions Buchet-Chastel

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